Extrait de mon manuscrit en cours
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Il y a peu plus d'un an maintenant que mon premier livre "Jeunesses perdues", a été publié.
Les sollicitations de mes lecteurs -qui sont surtout des connaissances, je dois l'admettre- m'ont poussées de l'avant. Un peu grisé par les réactions enthousiastes, j'ai commencé un nouveau manuscrit, dont le titre est pour l'instant "Passion ivre".
Ce roman, je le veux emprunt de réalisme romantique, tout en gardant à l'esprit les attentes de mon public.
A travers les 3 personnages principaux j'ai décidé de décrire la jeunesse des beaux quartiers parisiens, sa façon de croquer la vie, de se laisser emporter par l'ébriété de la vie nocturne. Ce thème, qui est presque devenu un exercice de style (Ou pas...), est, à mon sens, trop souvent emprunt des mêmes tenants littéraires. Cet avec un certain recul que j'ai souhaité écrire une histoire différente, en essayant d'apporter quelque chose de nouveau, d'inattendu au lecteur, relevant de la psychologie des personnages. A travers un regard tendre et désintéressé, vous découvrirez l'aveuglement dans lequel Jess, Charles et Guillaume vont se confronter à la vrai vie.
Dans ce premier extrait, un portrait de Guillaume, avant qu'il ne se confronte au tumulte de ses propres pulsions :
~~Il faisait chaud et le ciel était dégagé. La plaine vaste était recouverte de champs à perte de vue. Les céréales ondulent par vagues frottées par un vent doux et rafraichissant. A l’horizon on peut voir des collines verdoyantes. Pour la première fois de sa vie, Guillaume conduisait un tracteur dans le champ qui borde la maison familiale. Ce jour-là, la vie lui paraissait simple et il ne savait pas où elle le mènerait. Il se sentait un peu étranger à cette vie campagnarde mais il ne connaissait rien d’autre. C’est un monde monotone et mélancolique qui ne lui convenait plus. Il préférait les rires et les cris dont il emplit parfois la classe, toutes ces choses qui lui valurent vite des marques d’amitié de ses camarades parisiens. Il ira loin, où la ville bouge et les gens fourmillent. Son cœur n’en bat pas moins pour le blé blond qui a bercé son enfance et accompagne les hommes rudes et bien bâtis, aux fronts burinés, où s’accumulent les rides. La moisson a commencée et tous les regards se tournent vers le ciel. Les anciens y consacraient leur vie sans trop réagir aux mutations sociales. Les machines qui emplissaient la plaine de hurlements mécaniques dans concert assourdissant étaient toute leur vie. La tradition est un trop lourd fardeau pour ce jeune penseur insouciant. Il se contente fort bien de son rôle de chauffeur novice. Le tracteur était envahi par une odeur de blé chaud qui flottait dans l’air. Elle restera toujours ancrée en lui, comme un parfum d’été. Pensées vagues. Il se tape une cigarette sur le bord de la route en attendant que la moissonneuse charge sa benne. Il se mit marcher d’un pas rapide dans les champs sous le ciel gris. Deux gouttes de pluie tombèrent sur son visage, une sur son menton, l’autre sur son oreille. Son regard se posa vers les nuages gris qui pointaient à l’horizon. La batteuse s’arrêta à son niveau, et la porte s’ouvrit brutalement, le front du chauffeur se plissa soucieusement. « Il va pleuvoir une sacrée averse, ramène le tracteur à la ferme». Le temps ne leur permettra pas de finir le champs. Ce soir tout le monde pourra se reposer. Bilan de la première journée de travail plutôt mitigé ; rythmée par les cahots et les ennuis matériels. Rien de bien ressemblant à ses idéaux d’aventure et d’abandon de soi. ~~
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